Un obélisque place de la Concorde

 

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C’est à Champollion (1790-1832), le père de l’égyptologie, que l’on doit le déplacement de l’obélisque de Louxor jusqu’à Paris.

En 1829, Champollion est en voyage en Égypte ; Méhémet Ali offre à la France les deux obélisques de Louxor pour montrer sa reconnaissance. Le savant propose à Méhémet Ali une somme de 300 000 francs, afin d’assurer le transport de l’obélisque selon un vœu déjà cher à Napoléon.

Un seul obélisque viendra en France car le transport est top hasardeux. Le baron Taylor, mandaté par Charles X, arrive à Alexandrie en 1830 pour négocier et conclure le marché. L’argent est versé; le transport sera placé sous la responsabilité d’un ingénieur, Jean-Baptiste Apollinaire Lebas.

Un bateau à fond plat, le « Luxor », est construit spécialement pour un tel chargement. Il quitte Toulon en avril 1831 pour repartir d’Égypte avec sa précieuse cargaison en avril 1833. Il parvient à Toulon après quarante jours de navigation. L’obélisque repart ensuite vers Gibraltar, Rouen, la Seine, pour finalement être dressé sur la place de la Concorde le 25 octobre 1836, en présence de 200 000 personnes.

Il demeure le plus vieux monument de la capitale.

 

 

Érection de l'obélisque de Louxor sur la place de la Concorde, le 25 octobre 1836.

(C) Photo RMN

Sur ses faces,est gravée la titulature royale de Ramsès II (ses noms et titres royaux). On lit ainsi sur la colonne centrale de la face Nord :

"L'Horus : Taureau puissant aimé de Maât. Les Deux Maîtresses, protecteur de l'Égypte, victorieux des pays étrangers. L'Horus d'or, riche d'années, grand de victoires. Le Roi de Haute et Basse Égypte, Ouser Maât Rê Setepenrê, souverain des souverains, qu'a engendré Atoum, d'une seule chair avec lui, pour créer sa royauté sur terre éternellement, pour doter le domaine d'Amon de vivres. Il l'a fait pour lui le fils de Rê Ramsès Méryimen, puisse-t-il vivre éternellement."

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