Temple de Louxor

  Histoire   

Entreprise sous le règne d' Aménophis III (1386-1359), la construction du temple de Louxor sera confiée à Amenhotep. Le souverain et son architecte disparaîtront avant la fin des travaux. Aménophis IV, le futur Akhénaton, reniera le culte d'Amon au profit du dieu unique Aton. Il abandonnera Louxor à son clergé défroqué et fera construire sa nouvelle capitale à Tell el-Amarna. Son probable fils et successeur, Toutankhamon, ornera la colonnade de reliefs qui seront usurpés par Horemheb. Ramsès II (1279-1212) fera ajouter, devant la colonnade existante, une nouvelle cour hypostyle et le pylône monumental qui épargnera le reposoir à barques datant de Thoutmosis III, situé à l'extérieur de la construction initiale du temple.

L'enceinte, beaucoup plus tardive, remonte aux rois nubiens du VIIIème siècle avant Jésus-Christ.

A la fin du VIème siècle, les Byzantins utilisèrent une partie du temple comme église ; au-dessus de celle-ci, dans l’angle gauche de la grande cour de Ramsès II, les musulmans construisirent une mosquée : la mosquée Abou el-Haggag, du nom du saint patron musulman de la ville ; elle est toujours affectée au culte.

Une inscription relate que le roi Aménophis III a fait bâtir ce sanctuaire "dans le grès le plus fin sur un sol d'argent et un lit d'encens ... avec une vaste cour dont les colonnes sont des boutons de lotus". Cette inscription ne se rapporte, en réalité, qu'à la partie postérieure de l'édifice qui englobe les chambres du culte, la grande cour hypostyle et la colonnade.

Le temple de Louxor, baptisé « Ipet-resyt en Imen » ("la Retraite méridionale d’Amon") n'était qu'un temple reposoir utilisé une fois l'an, lors de la fête d'Opet, lorsque le dieu Amon quittait solennellement son sanctuaire principal. Il comprenait une résidence et un palais méridional qui hébergeait le dieu entouré des prêtres à son service.

Le temple de Louxor a été dégagé en 1881 sous les ordres de Gaston Maspero, successeur d’Auguste Mariette à la tête du Service des Antiquités ; à cette époque, de nombreuses maisons étaient construites à l’intérieur des ruines ; il fallut quatre ans pour convaincre las habitants de quitter les lieux. Le temple était encore enfoui sous les remblais accumulés par les siècles lorsque les premiers touristes commencèrent à explorer les murs de la vieille ville de Thèbes. Certains gravèrent leur signature sur les murs des colonnes.

Parmi les touristes les plus célèbres on ne peut oublier Gustave Flaubert et son ami Maxime Du Camp qui séjournèrent à Louxor en 1849-1850 dans la « Maison de France » qui était installée à l’intérieur du temple, au-dessus du reposoir de la barque !

Louxor – aquarelle de David Roberts.

La première description des ruines parut toutefois en 1892. Les travaux de fouilles se poursuivent de nos jours. Les ouvriers ont découvert, il y a une vingtaine d'années, une cache qui renfermait cinq statues royales du Nouvel Empire parfaitement conservées. Une vingtaine d'autres statues de divinités et de pharaons, découvertes à proximité, sont aujourd'hui exposées au Musée de Louxor.

 

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